Chronique ornithologique

par Gilles Labine

Observation

Voilà, vous avez décidé de commencer l’observation, mais l’hiver, il n’y a pas grand-chose, vous croyez ?

Chaque saison apporte une diversité d’espèces. L’hiver, il y en a moins c’est vrai mais il y a certaines espèces que l’on ne rencontre pas ou presque l’été dans notre région, il faut comprendre quand on parle de migration des espèces, ça ne signifie pas nécessairement qu’ils partent pour le sud, certains vont juste changer de région selon la période de l’année (ex; l’hiver) dans le but de retrouver une meilleure protection et surtout un endroit où la nourriture leur permet de passer plus facilement cette saison.

Prenons le cas des oiseaux migrateurs, les plus connus comme les canards, les bernaches (outardes), les oies des neiges (oie blanche), etc. Autrefois ces espèces quittaient pour une bonne partie de l’hiver mais aujourd’hui (possiblement du au réchauffement), il n’est pas rare d’en rencontrer en cette saison.

On retrouve le même phénomène chez de plus petits oiseaux, selon votre région, certaines espèces seront plus visible l’été que l’hiver et l’inverse. Il y a aussi ceux à l’année ex; les pigeons, les moineaux domestique, les corneilles, les étourneaux sansonnet etc.

Alors on commence par où notre observation ? cela dépend si vous avez la chance d’avoir votre terrain ou pas. Si vous avez votre terrain, vous pouvez essayer d’attirer de nouvelles espèces chez vous, sinon vous devrez vous déplacer.

Donc il faut penser au froid et à l’humidité, cela dit, une bonne paire de bottes car n’oubliez pas qu’en marchant vous n’aurez surement pas trop froid mais il arrive qu’on arrête un certain temps à un endroit pour y observer un oiseau qui nous intéresse, vous comprendrez ici que de simples petites bottes de marche n’effectueront pas le travail. Qui dit observation, dit arrêt fréquent et pour un certain temps. Donc prévoir des gants chauds, encore ici, les mitaines sont plus chaudes mais il faut penser à l’ajustement de vos jumelles. N’oubliez pas la tête et surtout les oreilles, bon vous pouvez couvrir les oreilles mais penser aussi que vous risquez d’en avoir besoin pour repérer votre oiseau qui souvent se fait par le son.

Si vous habitez la région de Montréal et vous n’avez pas de terrain, alors il faut faire le tour du quartier ou trouver un secteur boisé comme un grand parc pour y découvrir ce qui s’y cache.

Pour la région de Montréal il y a ; Le jardin botanique, le parc Maisonneuve, le Mont-Royal, le parc Bois de Liesse, le Technoparc, le parc Angrignon. Un peu plus loin, il y a le parc Marie-Victorin, le parc Michel Chartrand (Longueuil), le Mont St-Bruno, le Récré Parc (Ville Ste-Catherine), le refuge faunique Marguerite-d ’Youville (Châteauguay) pour ne nommer que ceux-là.

Si vous vous déplacez en auto l’hiver, vous pourrez parcourir une plus grande distance et découvrir de nouvelles espèces. Portez attention aux piquets de clôtures, aux poteaux électriques, aux lampadaires ainsi qu’aux panneaux de signalisation car on y retrouve souvent des buses et des harfangs des neiges. (Prudence dans ces observations en véhicule)

Des exemples de ce qu’on peut trouver l’hiver selon l’endroit; en plus des différents canards, et les espèces mentionnées plus haut, il y a des Bruants, Buses, Cardinal, Chardonneret, Chouette, Gélinotte huppée (oui même à Montréal), Gros-bec errant, Harfang des neiges, Junco ardoisé, Merle d’Amérique, Mésange, Moineau domestique, Pic, Plectrophane des neiges ou lapon, Sittelle, Sizerin, et d’autres.